La cytoponction d’un nodule thyroïdien à l’aiguille fine permet l’expertise des cellules thyroïdiennes (épithéliales) constituant le nodule. L’objectif est de définir un risque de malignité et une conduite à tenir.
La terminologie de BETHESDA 2017 est la référence pour la classification cytologique des nodules thyroïdiens. Il existe 6 catégories :
Ce résultat justifie la poursuite des investigations avec : renouvellement du geste de cytoponction à 3 mois avec une aiguille plus fine ou microbiopsie sous anesthésie locale.
Le risque statistique de malignité est de 5 à 10%.
Ceci permet la poursuite de la surveillance simple à l’échographie (souvent à 1 an) et discussion possible de thermo-ablation en cas de sensation de gène cervicale liée au volume du nodule.
Le risque statistique de malignité est de 0 à 3%.
Ce résultat justifie la poursuite de la surveillance en cytologie de façon à suivre l’évolution des anomalies et décider en fonction, soit de la chirurgie soit de la poursuite de la surveillance.
Le risque statistique de malignité est de 6 à 18%.
Deux entités peuvent correspondre à cet aspect en cytologie sans pouvoir les différencier : l’Adénome folliculaire bénin (70 à 80%) et le carcinome papillaire ou vésiculaire malin (20 à 30%).
Ce type de tumeur justifie la réalisation d’une ablation chirurgicale de façon à pouvoir analyser toute la capsule du nodule et rechercher des signes d’invasion périphérique qui définissent le caractère malin.
Le risque statistique de malignité est de 10 à 40%.
L’orientation est chirurgicale avec thyroïdectomie totale et expertise extemporané (durant l’intervention) pour vérifier le diagnostic et décider en temps réel de la nécessité ou non d’un curage ganglionnaire.
Le risque statistique de malignité est de 45 à 60%.
L’orientation est chirurgicale avec thyroïdectomie totale et curage ganglionnaire d’emblée
Le risque statistique de malignité est de 94 à 96%.
La microbiopsie sous anesthésie locale est indiquée en cas de cytoponction non contributive ou sur certaines atypies peu suspectes lorsque la cytologie est pauvre. Elle permet un prélèvement plus large du nodule et une analyse du tissu thyroïdien (anatomopathologie). Des marquages immuno-cytochimiques sont réalisés pour préciser le diagnostic de bénignité ou malignité.
Le risque de non contributif est très faible.
On trouve au sein de nodules bénins des aspects de dystrophie colloïde sans signe de malignité. Il peut être également observé la présence de proliférations oncocytaires et folliculaires (à risque de carcinome) ou d’emblée la présence de proliférations malignes.
Chez les patients ayant un nodule suspect de catégorie Tumeur folliculaire ou oncocytaire et refusant la chirurgie d’emblée, un PET scan au 18FDG est parfois proposé de façon à préciser le niveau d’activité du nodule : Absence de fixation du Glucose marqué ou fixation modérée = risque faible : Forte fixation (correspondant à une forte activité métabolique) = risque élevé.
Ceci peut apporter un argument supplémentaire pour la chirurgie ou autoriser la surveillance.