L’échographie est l’examen d’imagerie de référence pour le diagnostic et l’expertise des nodules thyroïdiens. Les appareils modernes d’échographie équipés de sondes linéaires de haute fréquence permettent aujourd’hui une très bonne définition d’image et améliorent la qualité des examens et une des nodules.


Différents critères échographiques ont été validés pour définir le grade de risque de malignité du nodule (Classification EU-TIRADS 2017).

L’examen échographique est réalisé en position allongée sur le dos, la tête en extension. Les mensurations des deux lobes thyroïdiens et de l’isthme sont relevées. On identifie ensuite la localisation des nodules au sein de la thyroïde en centrant l’attention sur les formations les plus significatives centimétriques ou supra-centimétriques. Les autres micronodules de petits volume ne justifient pas systématiquement une analyse complète et peuvent simplement être cités pour surveillance simple.

Les nodules principaux sont donc détaillés avec : taille, morphologie : Echostructure (tissulaire, kystique, mixte), forme (ovalaire dans l’axe du lobe ou non), échogénéicité (hypo, hyper ou iso-échogène ou hétérogène), présence ou non de microcalcifications suspectes ou macrocalcifications (souvent bénignes), vascularisation (absente = type 1, périphérique = type 2, mixte = type 3, centrale = type 4). L’examen peut être complété dans certains cas d’une mesure d’élastographie (une forte rigidité par rapport au tissu péri-nodulaire augmente le risque ; un faible rigidité le réduit). Ce critère reste cependant mineur.

Il est souvent utile de placer les lésions sur un schéma de la thyroïde lorsque celles-ci sont nombreuses et de façon à faciliter ensuite la surveillance.

La conclusion de l’échographie doit donc préciser la présence ou non de lésions nodulaires significatives et le cas échéant leur classification EU-TIRADS. En fonction de celle-ci, il est prescrit ou non la réalisation d’une expertise par cytoponction à l’aiguille fine (voir : indications de cytoponction en fonction du grade EU-TIRADS et de la taille).

En cas de nodule non suspect à l’échographie ou confirmé bénin en cytologie, une surveillance simple est proposée avec classiquement :

Contrôle tous les ans pendant 3 ans puis en cas de stabilité, tous les 2 à 3 ans à trois reprises puis tous les 4 à 5 ans.