La cytoponction d’un nodule thyroïdien à l’aiguille fine permet
l’expertise des cellules thyroïdiennes (épithéliales) constituant le nodule.
L’objectif est de définir un risque de malignité et une conduite à tenir. 

Pour en savoir plus, aller à la page CYTOLOGIE.

La terminologie de BETHESDA 2017 est la référence pour la classification cytologique des nodules thyroïdiens. Il existe 6 catégories :

Cat 1. Non contributif pour le diagnostic : Il n’existe pas assez de placards de cellules thyroïdiennes sur le prélèvement (< 6 placards) pour pouvoir donner un résultat fiable. Il s’agit en moyenne de 10% des cytoponctions souvent pour des raisons de prélèvement trop hémorragique ou trop colloïde (sur des nodules souvent mixtes en partie kystisés).

Ce résultat justifie la poursuite
des investigations avec : renouvellement du geste de cytoponction à  3 mois avec une aiguille plus fine ou
microbiopsie sous anesthésie locale.

Le risque statistique de malignité est de 5 à 10%.

Cat 2. Bénin : La quantité de cellule est suffisante avec une colloïde fluide renfermant des placards cellulaires épithéliaux polymorphes sans atypie cyto-nucléaire significative.

Ceci permet la poursuite de la
surveillance simple à l’échographie (souvent à 1 an) et discussion possible de
thermo-ablation en cas de sensation de gène cervicale liée au volume du nodule.

Le risque statistique de malignité est de 0 à 3%.

Cat 3. Atypies de signification indéterminée : Il existe une cellularité polymorphe comprenant certains placards de cellules avec des anomalies modérées des noyaux (augmentations de volumes nucléaires, irrégularités, incisures).

Ce résultat justifie la poursuite
de la surveillance en cytologie de façon à suivre l’évolution des anomalies et
décider en fonction, soit de la chirurgie soit de la poursuite de la
surveillance.

Le risque statistique de malignité est de 6 à 18%.

Cat 4. Tumeur folliculaire ou oncocytaire : il s’agit d’une tumeur de risque intermédiaire constituée des placards de cellules organisées en micro ou macrovésicules compactes et monotones pouvant présenter quelques atypies.

Deux entités peuvent correspondre
à cet aspect en cytologie sans pouvoir les différencier : l’Adénome
folliculaire bénin (70 à 80%) et le carcinome papillaire ou vésiculaire malin
(20 à 30%).

Ce type de tumeur justifie la
réalisation d’une ablation chirurgicale de façon à pouvoir analyser toute la
capsule du nodule et rechercher des signes d’invasion périphérique qui
définissent le caractère malin.

Le risque statistique de malignité est de 10 à 40%.

Cat 5. Suspect de malignité : présence de placards cellulaires denses présentant d’importantes anomalies des noyaux mais qui restent incomplètes.

L’orientation est chirurgicale
avec thyroïdectomie totale et expertise extemporané (durant l’intervention)
pour vérifier le diagnostic et décider en temps réel de la nécessité ou non
d’un curage ganglionnaire.

Le risque statistique de malignité est de 45 à 60%.

Cat 6. Malin : Présence d’une forte cellularité dense et comprenant l’ensemble des anomalies nucléaires du carcinome papillaire (augmentations de volumes nucléaires, déformations, incisures, pseudo-inclusions).

L’orientation est chirurgicale
avec thyroïdectomie totale et curage ganglionnaire d’emblée

Le risque statistique de
malignité est de 94 à 96%.